Le rapport ESG, post-Covid-19 : 5 tendances à observer
Quel est l’impact du Covid-19 sur le Reporting ESG. Quelle tendance, celui-ci, sera-t-il amené à emprunter ? Analyse.
Premier élément à prendre en compte : le mot du PDG. Celui-ci devra désormais contenir les principaux impacts de la Covid-19 sur votre organisation et les mesures d’atténuation. Mieux, ce mot du PDG devra aussi privilégier des déclarations prospectives sur l’évolution de votre business en relation avec vos parties prenantes et l’évolution de la pandémie.
Deuxième élément à suivre de près : le « S » de l’ESG sera désormais déterminant. En effet, les investisseurs comme la société civil, les médias ou encore les régulateurs pousseront votre organisation à se concentrer de plus en plus sur les questions sociales pour faire preuve de réactivité face aux principales priorités du moment.
Troisièmement, le cycle de reporting. La date de fin avril imposé par le régulateur marocain AMMC pour produire un rapport ESG sur l’exercice précédent est de nature à favoriser les émetteurs pour y inclure les informations du premier trimestre de l’année de publication du rapport. C’est une chance que les entreprises marocaines pour que leurs rapports de développement durable deviennent un lieu de responsabilisation lors de l’examen des actions de l’entreprise pendant le COVID-19.
Quatrième élément : si le rapport ESG consiste à répondre aux besoins d’information des parties prenantes internes et externes, la crise actuelle entraînera une divulgation en dehors des limites du rapport annuel / développement durable. Les entreprises gagneront à réserver de plus en plus des pages Web dédiées au COVID-19, voir l’exemple de TAQA Morocco.
Cinquième élément : Sur les marché des émetteurs, seules Bank of Africa et Attijariwafabank disposent d’un portail où l’information financière, Corporate, Gouvernance et extra-financière est regroupés. Cela permet d’accéder à une information holistique au moment où certains émetteurs n’en révèlent que les aspects commerciaux et marketing liés à leurs produits.
La crise des coronavirus est l’occasion pour les émetteurs de montrer à quel point elles peuvent être résiliantes et bien préparées à gérer les risques. En ce sens, les rapports sur le développement durable sont plus importants maintenant qu’ils ne l’ont jamais été.
